Les différentes solutions pour traiter l’incontinence masculine
Les fuites urinaires peuvent causer de véritables désagréments au quotidien. Barrière à la vie sociale, pesant sur l’humeur, contraignantes, il existe pourtant des solutions pour traiter l’incontinence masculine.
Comment fonctionnent les traitements médicamenteux?
Selon le type d’incontinence dont il est question, et en fonction de la situation du patient qui en souffre, il est possible de trouver des solutions pour traiter l’incontinence masculine.
Les traitements médicamenteux sont obligatoirement prescrits par un spécialiste, médecin urologue. Il n’est en effet hors de question de s’aventurer sur le chemin de l’automédication.
Concrètement, ce type de traitement permet à la vessie de fonctionner correctement en diminuant les contractions involontaires. Pour cela, les molécules contenues dans le médicament ont pour rôle de bloquer certaines substances chimiques produites par l’organisme. Parmi celles-ci se trouve l’acétylcholine, responsable de la contraction de la vessie.
Afin de réguler son effet, il existe différents types de médicaments pouvant être prescrits :
- Les myorelaxants : ces médicaments de la famille des antispasmodiques permettent de mettre la vessie au repos. Néanmoins, leur faible efficacité fait qu’ils sont peu utilisés.
- Les anticholinergiques : plus répandus, ils permettent de réduire le volume et la récurrence des fuites urinaires grâce à leur effet « bloquant ». Toutefois, de nombreux effets secondaires sont constatés. Appelés effets atropiniques, ceux-ci résultent directement du blocage des récepteurs : troubles de la conscience, sécheresse buccale, troubles gastro-intestinaux, troubles oculaires… Ces effets peuvent entraîner l’interruption du traitement et nécessiter une adaptation.
Important : Aucun médicament n’existe aujourd’hui pour traiter l’incontinence masculine d’effort. Dans ce cas, il faudra se tourner vers une ou plusieurs autres solutions.
Quelles solutions chirurgicales pour traiter l’incontinence masculine?
Le plus souvent prescrits à la suite d’une prostatectomie, le traitement chirurgical des fuites urinaires chez les hommes consiste à corriger le mécanisme mis en jeu lors de la miction. Par ailleurs, ces différents traitements font l’objet d’innovations constantes.
Le sphincter artificiel
La prescription et la pose d’un sphincter artificiel doivent faire l’objet d’un bilan préalable : PAD test, urétrocystoscopie et bilan urodynamique, a minima.
Ce traitement est le plus souvent prescrit en cas d’incontinence sévère. Il induit impérativement une compréhension parfaite du fonctionnement du sphincter et du maniement du dispositif médical envisagé par le patient. Sa pose nécessite une hospitalisation de quelques jours, ainsi qu’un suivi post opératoire.
Les bandelettes rétro-urétrales
Avec un taux de réussite de 75%, le placement d’une bandelette rétro-urétrale ou sous-urétrale est généralement prescrit en cas de faible incontinence ou incontinence modérée, le plus souvent suite à une prostatectomie. Positionnée en arrière de l’urètre, elle permet de rétablir sa position et de maintenir le col vésical. Sa mise en place nécessite un acte chirurgical par voie périnéale d’une durée de 30 minutes.
Les injections de toxine botulique
Neurotoxine utilisée notamment dans le traitement de la sclérose en plaque, les injections de botox semblent efficaces pour traiter une vessie hyperactive en agissant sur les contractions musculaires involontaires. En effet, elles permettent ainsi de mieux contrôler l’urgence du besoin et la miction.
Sans danger, chaque injection est efficace sur une durée de 6 à 9 mois, nécessitant d’être renouvelée.
L’entéroplastie de substitution
Dans le cas d’un cancer de la vessie, l’entéroplastie de substitution est un dispositif de reconstitution d’organe permettant de retrouver une bonne capacité vésicale, ainsi qu’une continence satisfaisante.
Traiter l’incontinence masculine sans médicament, ni chirurgie : les moyens palliatifs
Pouvant être utilisés seuls ou en complément d’un autre traitement, il existe par ailleurs un certain nombre de moyens palliatifs permettant d’améliorer considérablement le confort et la vie quotidienne en cas de fuite urinaire
Les différents types de protections urinaires
Protection anatomique, serviettes hygiéniques absorbantes à usage unique, sous-vêtements lavables ou coquille… ces protections se rapprochent de celles proposées aux femmes et préservent la mobilité et l’autonomie.
Possédant des barrières antifuites, le change-complet – ou couche – est quant à lui préconisé en cas d’incontinence sévère.
Les critères à prendre en compte pour choisir la protection urinaire adaptée aux besoins sont :
- Le degré de mobilité
- Le tour de taille
- Le volume de perte
L’étui pénien
Composé d’une gaine et d’un embout, l’étui pénien est un dispositif médical externe de drainage des urines qui se place sur la verge. De plus, il préserve la peau et limite les mauvaises odeurs en évacuant les urines vers une poche externe.
Les pinces péniennes
Développée par un patient atteint d’un cancer de la prostate non content des traitements qui lui étaient proposés, la pince pénienne est un dispositif mécanique de compression externe placé sur le pénis. Prescrite le plus souvent en complément d’une rééducation du sphincter, elle permet notamment de contrôler la miction. Parmi les principaux avantages : aucune gêne, aucune odeur et une vie sociale retrouvée.
La stimulation électrique transcutanée
Appelée électrostimulation ou électromodulation, ce traitement nécessite l’utilisation d’un électrostimulateur périnéal. En effet, il fonctionne à travers un dispositif d’électrodes intervenant au niveau du nerf tibial postérieur. Le courant électrique émis, de faible intensité, permet de traiter l’incontinence masculine en améliorant le confort urinaire par réaction musculaire.
Améliorer les problèmes de fuite urinaire avec la rééducation périnéale
En fonction du type d’incontinence rencontrée, il est possible de consulter un kinésithérapeute spécialisé en rééducation uro-gynécologique.
En effet, plusieurs méthodes de rééducation sont possibles (manuelle, biofeedback, électrostimulation) permettant un raffermissement musculaire progressif du plancher pelvien et de la zone périnosphinctérienne.
Par ailleurs, cette méthode offre souplesse et discrétion. Réalisée en cabinet ou à domicile, elle nécessite toutefois entre 15 et 20 séances, accompagnées d’exercices quotidiens pouvant être effectués seul chez soi entre chaque rendez-vous.
Pouvant être pratiquée de façon préventive, notamment en raison des désagréments liés à l’âge, cette rééducation permet de limiter l’incontinence et les troubles de l’érection (> lien art. blog 10).
Traiter la fuite urinaire chez l’homme : des solutions naturelles existent
En plus des différents traitements évoqués ci-dessus, une bonne hygiène de vie et l’activité physique (> art. blog 13) permettent de prévenir les risques.
Il existe également quelques solutions naturelles parmi lesquelles :
- La noix de cyprès, et ses effets vasoconstricteurs
- La prèle des champs, qui renforce les tissus internes de la vessie
- La cannelle, qui lutte contre les fuites
- L’ortie jaune, qui permet d’atténuer les symptômes
En tisane ou en décoction, la phytothérapie est une alliée de taille pour se maintenir en bonne santé.
