Rôles du sphincter et du périnée chez l’homme
Le rôle du sphincter et du périnée chez l’homme est essentiel dans le fonctionnement de son système urinaire. Pour l’homme, comme pour la femme, il convient de comprendre leur fonctionnement et de prendre les mesures nécessaires, afin de les préserver et d’éviter tout dysfonctionnement.
Sphincter et périnée : comment agissent-ils?
Le système urinaire masculin fonctionne mécaniquement en partie. Chaque organe qui le compose joue un rôle crucial.
En effet, le sphincter vésical joue un rôle de rétention en assurant une barrière hermétique entre la vessie et l’urètre. Son relâchement intervient uniquement au moment de la miction, afin de permettre l’évacuation des urines. Il contrôle l’effort et garantit le confort.
Le périnée, quant à lui, est un muscle situé entre la symphyse pubienne et le coccyx. Au-delà de son rôle dans la fonction sexuelle, il garantit le bon fonctionnement du sphincter en agissant sur l’anus et l’urètre. En effet, il permet de les ouvrir ou de les maintenir fermés par contraction, en fonction de l’envie ou non d’uriner.
Rôle du sphincter et du périnée chez l’homme : pourquoi en prendre soin ?
Quand le sphincter et le périnée ne fonctionnent plus correctement, l’urine n’est plus retenue dans la vessie. Cela entraîne par conséquence une incontinence, par sa fuite non maîtrisée.
Cette incontinence, qu’elle soit d’effort, par impériosité ou due à une autre pathologie, augmente dans l’urgence le nombre de passages aux toilettes. Par ailleurs, selon sa gravité, elle peut se transformer en véritable handicap dans la vie du quotidien. Sa gestion nécessite également une véritable organisation du temps et des déplacements.
La prise en charge des fuites urinaires passe bien souvent par l’utilisation de solutions palliatives. Celles-ci permettent de les faire passer inaperçues et de poursuivre sa vie (professionnelle, sociale) comme si de rien était. Néanmoins, cette pathologie, sujette à de nombreux tabous, peut également avoir de lourdes conséquences sur le moral. En effet, l’état psychologique du patient ne doit pas être sous-estimé.
Il s’agit donc d’une situation d’urgence, à ne pas négliger. Il est possible de la prendre en charge rapidement en se rapprochant d’un médecin urologue.
En effet, après un bilan et la détermination des causes de cette incontinence, le spécialiste sera en mesure de déterminer le traitement adéquat.
Les traitements prescrits peuvent être médicamenteux ou chirurgicaux en fonction de la situation. De plus, ils sont généralement accompagnés de consignes préventives permettant de mieux vivre les fuites urinaires, voire de les diminuer. Parmi celles-ci :
- L’amélioration de l’hygiène de vie,
- La pratique d’une activité sportive adéquate,
- L’adoption d’une alimentation saine et équilibrée,
- Ou encore, la pratique d’exercices de rééducation périnéale.
Contrôler son sphincter et son périnée
Diverses solutions peuvent être envisagées pour reprendre le contrôle sur les dysfonctionnements des voies urinaires. Celles-ci sont établies en fonction du contexte et de l’examen clinique.
Sphincter artificiel et pinces péniennes
Les traitements médicamenteux font entrer en action des échanges chimiques entre molécules (anticholinergiques, myorelaxants). Mais il existe également des solutions chirurgicales. Parmi les plus répandus :
- Les bandelettes rétro-urétrales ;
- Les ballonnets latéro-urétraux ;
- Le sphincter artificiel.
Avec un taux de guérison complète avoisinant les 80%, le sphincter artificiel est un dispositif médical implanté dans l’organisme. Se pratiquant sous anesthésie, cette intervention chirurgicale nécessite un protocole médical et un suivi post-opératoire assez lourds. C’est pourquoi, cette solution est davantage proposée pour traiter l’incontinence sévère. Dans ce cas, le sphincter artificiel vient suppléer le sphincter naturel défaillant qui n’arrive plus à assurer son rôle de continence efficacement.
Parmi les solutions similaires, mais moins invasives, se trouvent les pinces péniennes. Celles-ci se placent à l’extérieur, directement sur la verge et peuvent être ajustées en fonction de l’anatomie et du confort recherché par le patient. Elles agissent comme un sphincter artificiel et ne nécessitent aucune chirurgie. Enfin, elles ont l’avantage d’apporter une solution simple et efficace.
Se muscler avec la rééducation périnéale
Enfin, rien de plus efficace pour reprendre le contrôle que de remuscler la zone urino-périnéale affaiblie. Pour cela, la rééducation est toute indiquée. L’objectif : atténuer les pertes involontaires de l’incontinence urinaire.
La rééducation consiste en des exercices musculaires de renforcement du plancher pelvien liés à la miction. De manière générale, le ou la kinésithérapeute travaille également sur le comportement global du patient et sur son hygiène de vie.
La stimulation des muscles permet de retrouver une tonicité suffisante et de reprendre le contrôle en douceur sur les fuites urinaires. Les exercices de Kegel font partie des plus connus et des plus efficaces.
Le plus souvent prescrite en première intention en cas d’incontinence, la rééducation peut également être conseillée en complément d’autres traitements. Inversement, lorsque la rééducation seule ne suffit pas, d’autres traitements peuvent être envisagés pour donner toutes ses chances de réussite à la guérison.
